Angela Marsh

À travers des activités artistiques qui explorent les relations entre la diversité écologique et la création artistique, notre projet a offert aux élèves et aux citoyen.nes la possibilité de vivre des expériences artistiques inspirées de notre relation avec la nature, tout en améliorant leur compréhension et leur sensibilité envers la flore urbaine. 

Conçu et réalisé par Angela Marsh et Hélène Pélissier, avec la collaboration précieuse de l’enseignante en arts plastiques Maude Lepage, ce projet a compris la conception et la plantation d'un jardin de biodiversité avec l'implication des élèves et de la communauté en automne 2022. Il a compris aussi l'engagement des élèves de l’école dans des ateliers de création artistiques intensives qui se déroulait chaque saison, de l’automne 2022 à l’automne 2023, réalisés avec du matériel récupéré et naturel. Les ateliers artistiques ont été offert auprès la communauté dans le cadre des fêtes de récoltes en automne 2023. 

Nous remercions le soutien financier de la Ville de Québec. Crédit photo: Stéphanie Maltais, Rosewood Photographie & Éclat

"Maman, pourquoi tous les animaux ont de petits nids ou terriers, et les humains ont de grosses bâtisses, des appartements hauts ou de grandes maisons? Ce serait plus simple si nous aussi, on vivait dans un petit nid."

Un nid, ça pourrait abriter le corps et l'âme, une structure dans laquelle on se sent en sécurité et protégé, dans le sens physique, émotionnel, spirituel. Pour cet atelier de création, on a tissé des petites formes de nid, à nos couleurs, avec de l'herbe sauvage et des feuilles des phragmites récoltées en automne ainsi qu'avec des retailles de tissue en couleurs divers. On pensait à ce qu'on voulait tisser pour soi-même, avec l’intention que notre petite création servirait à abriter une autre espèce, comme un oiseau ou une abeille, une fois installé dans la ville.

Autour de 45 nids ont été installés au Parc Jean Paul l’Allier, accompagnés par les mots de poésie d’Andrée Levesque Sioui, mis en pochoir aux pigments naturels avec une medium acrylique à base de plantes.

Illumina est un projet qui vise la déstigmatisation et le lien social dans le champ large de la santé mentale ainsi que le développement de pratiques artistiques contributoires au mieux-être.

Le parcours d’art et de solidarité sociale Illumina prenait place dans le quartier Saint-Roch à Québec. Fruit d’une intense collaboration entre organismes communautaires offrant des services à la population, incluant l’art comme alternative à la quête de mieux-être, de même qu’avec des centres d’artistes, espaces d’exposition, et divers collaborateur.trices, le projet se veut une affirmation de l’importance de la cohabitation harmonieuse dans ce quartier phare de Québec.

Our project looked at the issues of plastics in the oceans, creating ocean chimeras from recycled packaging and clay (painted with plant-based medium and earth pigments). Students also created a collective installation that was suspended in the hallways of both Harrington Harbour and Netagamiou schools of marine life sewn from up-cycled chip bags (which is a type of plastic that is non-recyclable). We discussed the scientist’s prediction that the ocean by 2050 will have more plastic than fish in it, if we don’t reign in our consumption and waste of plastics, and sought to create artwork that would engage the visitors from the communities to reflect and activate on this.

Tout a commencé par une accélération de ma conscience, une observation. Je m’éveillais à la croissance résiliente et incessante qui m’entoure. Cette complexité et cette communauté qui caractérisent la flore urbaine sauvage. En se déployant continuellement avec sa poésie secrète, elle crée inlassablement de la beauté dans les recoins des stationnements, des stations-service endormies ou des fissures de la chaussée; les déserts inventés par l’humain se transforment en des lieux de possibilité.

À travers mes projets artistiques où j’étudie la flore sauvage des lots urbains abandonnés et réalise des projets de restauration en cocréation avec la nature, j’ai observé que lorsque l’on se met en retrait, la nature dévoile d’incroyables capacités (de soin) réparatrices. Avec la phytoremédiation, les plantes, les arbres, les champignons et les microorganismes recolonisent des sites post-industriels abandonnés ou des pelouses de monoculture avec une créativité diversifiée, grâce à la guérison et une résilience sans faille. Ces actions m’ont aussi touché sur le plan fondamental en devenant des emblèmes personnels de possibilité et de renouveau, me montrant une autre voie où la collaboration et la cohabitation sont essentielles.

Je me suis demandé si d’autres pouvaient être aussi touché·e·s et transformé·e·s que je l’ai été, est-ce que les messages de résilience et de soin peuvent être entendus collectivement ? Est-ce que, dans une vulnérabilité partagée, nous sommes en meilleure position pour écouter ce que les plantes ont à nous dire ? Pour le projet, j’ai choisi l’organisme PECH-Sherpa, avec qui j’ai collaboré précédemment sur deux autres projets desquels je suis chaque fois ressortie incroyablement nourrie par les échanges authentiques et l’ouverture des participant·e·s.

Ce projet collaboratif, le Jardin de trottoir, est le fruit de plus de dix semaines de marches exploratoires, d’enregistrements photographiques et sonores, de discussions qui se recoupent, de temps de création en atelier et de vibrants remue-méninges entre nous, les membres de la « Friche Collective ». Je me suis non seulement sentie accompagnée dans mes réflexions sur notre flore urbaine sauvage, mais aussi enrichie par l’ajout des voix des autres. Chaque artiste participant·e a apporté sa perspective unique à notre processus de recherche, chacun·e a ajouté un nouveau pétale à la création de ce projet.

Je voudrais d’abord et avant tout remercier tous les artistes participant·e·s pour leur travail passionné et leur engagement. J’aimerais également remercier le Conseil des arts du Canada pour son soutien financier et PECH-Sherpa pour le partenariat qui nous a permis de concrétiser ce projet. Ma plus profonde gratitude va à toutes les plantes sauvages, notre entourage floral qui nous remémore la nécessité de créer de la beauté dans les lieux et les moments les plus désolants.

Ce projet nous rappelle que la résilience que nous observons chez nos cousines végétales peut aussi être ressentie parmi nos semblables. Nous aussi pouvons être les soignant·e·s des lieux oubliés, nous aussi pouvons apporter de la créativité aux paysages arides. Nous réalisons que la volonté même de la vie à continuer et à évoluer est la plus grande force de toutes. C’est en nous comme en elles. Elles sont nous, nous sommes elles.

It all started with a quickening of my awareness, a noticing. Becoming awake to the resilient and incessant growing all around me. This complexity and community that define the urban floral wild. Continually unfolding with their secret poetry, tirelessly making beauty in the corners of parking lots, sleeping gas stations or cracks in the pavement; our human-made deserts are transformed into places of possibility.

Through my artistic projects that study the wild flora of urban abandoned lots and engage in restoration projects of co-creation with nature, I have observed that when we step aside, nature has incredible restorative (care) capabilities, with phytoremediating plants, trees, fungus and microorganisms re-colonizing abandoned post-industrial sites or monoculture lawns with diverse creativity, healing and unrelenting resilience. These actions also touched me on a fundamental level, becoming personal emblems of possibility and renewel, showing me another way forward where collaboration and cohabitation were essential.

I began to wonder if others could be as touched and transformed as I have been, if the messages of resilience and care could be collectively heard? If, through our joint vulnerabilities, we are better positioned to listen to what the plants have to tell us? I chose the organisation PECH-Sherpa for the project, having previously collaborated on two former projects and having emerged from both feeling incredibly nourished by the authentic exchanges and openness of the participants.

This collaborative project, the Sidewalk Garden, is the fruit of over 10 weeks of exploratory walks, photographic and sound recordings, layered discussions, in-studio creation time and vibrant brainstorms between us, the members of the “Friche Collective”. I not only felt accompanied in my reflections on our urban wild flora, but also enriched by the added voices of others. Each artist-participant brought their unique perspective to our research process, each added a new petal to the creation of this project.

I would like to first and foremost thank all the artist-participants for their passionate work and commitment. I would also like to thank the Canada Arts Council for their financial support, and PECH-Sherpa for their partnership in making this project a reality. My deepest gratitude goes to all the wild plants, our floral kin who remind us of the necessity to create beauty in the most desolate places and moments.

Through this project, we are reminded that the resilience we observe in our wild plant cousins can also be felt amongst our fellow human beings. We too can be caregivers of forgotten places, we too can bring creativity into barren landscapes. We realize that the very will of life to continue and evolve is the greatest force of all. It is in us as it is in them. They are us, we are them.

Jardin d’art, École Sacré Coeur, Saint Sauveur

Le temps est propice pour faire des projets artistiques qui créent des liens avec la nature et la biodiversité, offrant aux élèves la possibilité de vivre des expériences et d'améliorer leur compréhension de la nature à travers les activités artistiques en explorant les relations entre la diversité écologique et la création artistique.

Le projet d’ Angela Marsh comprenait ces deux volets, le premier étant la création et la médiation d'ateliers artistiques, offerts aux élèves lors des journées pédagogiques où ils faisaient le lien entre l'art et l'écologie, explorant notre pouvoir de créer et de bâtir le monde. Le deuxième volet était de la plantation des " Jardins d'Art ", des jardins de biodiversité et des jardins nourriciers dans la cour d'école avec les élèves en dehors les heures de classe. La clôture était pyrogravée par l’artiste avec des dessins réalisés par les élèves dans le jardin de biodiversité qu’ils ont planté sur le territoire de l’école.

Ce projet a été soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication, Gouvernement du Québec

Secondary 1, 2, 3 and 5 students in the beautiful Lower North Shore community of Chevry created stencils from recuperated file folders and mixed natural earth pigment plant-based acrylic paints to create collaborative works that redecorated the doors of the school. The Secondary 4 class worked over several sessions on observation drawings of natural subjects found in the environment, mixing earth pigment inks and experimenting with different papers and compositions to create a triptych on wood panel that will be exposed in the school. Primary French students worked with observation drawing of natural subjects and natural inks to create their compositions.

Les élèves de 1re, 2e, 3e et 5e secondaire de la belle communauté de la Basse-Côte-Nord de Chevry ont créé des pochoirs à partir du carton récupéré. Ils ont mélangé des peintures acryliques aux plantes à base de pigments naturels de terre pour créer des œuvres collaboratives qui ont décorées les portes de l'école. La classe de 4e secondaire a travaillé pendant plusieurs séances sur les dessins d'observation des sujets naturels trouvés dans l'environnement, mélangeant des encres à pigments de terre et expérimentant avec des papiers différents ainsi que les compostions différentes afin de créer un triptyque sur panneau de bois qui sera exposé dans l'école. Les élèves de français du primaire ont travaillé le dessin d'observation aux sujets naturels et en encres naturelles pour créer leurs compositions.

Primary and secondary students in this gorgeous Lower North Shore island community created stencils from recuperated file folders and mixed natural earth pigment plant-based acrylic paints to create collaborative works that redecorated the doors of the school.

Les élèves du primaire et du secondaire de cette magnifique communauté de la Basse-Côte-Nord ont créé des pochoirs à partir du carton récupérées, en mélangeant des peintures acryliques à base de pigments de terre naturelles pour créer des œuvres collaboratives qui ont décoré les portes de l'école.

Plastic Oceans project, kindergarten classes. Discussing the issues around plastic pollution and the problems of plastics in our oceans, students create a multimedia collage from up-cycled chip bags and recuperated cardboard, working with chalk pastels, oil pastels and pencil crayons to create ocean habitats for their creatures.

Projet Plastic Oceans, maternelle. En discutant des enjeux autour d’usage de la plastique et des problèmes de plastique dans nos océans, les élèves créent un collage multimédia à partir de sacs de croustilles recyclés et de carton récupéré, travaillant avec des pastels secs, des pastels gras et des crayons de couleur pour créer des habitats aquatiques pour leurs créatures.

L’artiste Angela Marsh et Action culture Saint-Sauveur invitent les résidents du quartier Saint-Sauveur ainsi que la population de la ville de Québec à venir découvrir la phase deux du projet Tiers paysage, laquelle se présente sous forme d’exposition. Débuté en juin 2021, le projet Tiers paysage est une série d'ateliers de dessins et d’exploration des plantes sauvages ou mauvaises herbes qui arborent le quartier. L’artiste s’est déplacé dans différents lieux et organismes de Saint-Sauveur afin de permettre à bons nombres de jeunes résident.e.s de découvrir les friches sauvages qui poussent dans leur quartier à travers des ateliers de dessin d’observation.

Présentée sous forme d’installation, regroupant les créations des participant.e.s, les cartes des lieux visités, des photographies et une vidéo documentaire sur le projet, l’exposition éphémère propose aux visiteurs une immersion dans le processus, en plus de présenter les œuvres. Du matériel (ainsi que des plantes sauvages!) seront également sur place pour les personnes de tous les âges qui souhaitent participer au projet. Le Tiers paysage s'inscrit dans la continuité d’une démarche de recherche et de création sur les friches urbaines débutée par l’artiste en 2017.

«Dans l'allégorie de la friche, ces petites étendues délaissées qui survivent dans le paysage urbain, je m’interroge sur notre relation et notre cohabitation avec la nature en milieu urbain. En détournant notre regard pour voir notre environnement comme un espace partagé, les hiérarchies établies entre l'utile et l'inutile sont déstabilisées. Mes projets tentent de retisser des relations intimes avec la nature, entre nous et le milieu sauvage en ville..»

Les Plantes sont les maîtres du temps est un projet artistique créé pour les camps d’été 2020 au Musée national des beaux-arts du Québec, lié à mes recherches actuelles qui portent sur des plantes sauvages, des “mauvaises herbes” qui poussent en ville. En dessinant sur du carton récupéré, les participants ont crée, chacun, un “herbier” des plantes sauvages trouvées dans les alentours du Musée, qui ont été mis ensemble pour faire une oeuvre collective à la fin qui parlait autant de la diversité artistique que de la diversité végétale.

Plants are the masters of time is an artistic project created for the Musée national des beaux-arts du Québec summer camps in 2020, directly inspired by my current research on wild plants, the "weeds" that grow in our cities. Drawing on recuperated cardboard, the participants each created a “herbarium” of wild plants found in the vicinity of the Museum, which were put together to make a collective work at the end, evoking a richness of both artistic and biotic diversity.

À l'occasion du Carrefour international de théâtre de Québec

En collaboration avec l’Association TCC des Deux-Rives et Pech-Sherpa

Les participants ont comme projet de créer un masque qui les représente au monde. Cet objet artistique se veut un refuge, un souvenir, un désir. Cette incarnation d’eux-mêmes est un mélange de leur passé, leur présent et leur futur. Mais, c’est dans l’envers du masque qu’on découvre les individus derrière les traumatismes craniocérébraux, les diagnostics et les difficultés de la vie. Ces personnes courageuses nous invitent, un bref instant, à entrer dans leur intimité, à voir leur humanité. Les masques deviennent un moteur, une exposition de l’extériorisation de soi, permettant un partage, une réflexion sur leur vécu et leur avenir.

L’envers du masque est une installation vivante créée en ateliers par les participants. Il s’agit d’une production théâtrale, artistique et visuelle de l’Association des TCC des deux rives (Québec & Chaudière-Appalaches) et de PECH-Sherpa. L’artiste en art visuel Angela Marsh, le comédien et metteur en scène Simon Lepage et le vidéaste Eliot Laprise, guident la création des masques et la mise en scène de l’installation. L’envers du masque est une idée originale d’Émilie Jolicoeur, intervenante auprès de l’Association des TCC des deux rives.

Le projet est rendu possible grâce au ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Ce projet spécial a été conçu pour les élèves dans le sector d’autiste, un projet qui s’est déroulé pendant 8 semaines avec 6 classes d’élèves. Les projets comprenaient un projet collaboratif qui portait sur les plastiques dans l’océan, des projets en dessin, en argile avec des matériaux récupérés et des ateliers d’aquarelle.

Ce projet unique a été conçu en collaboration avec l’École Beausoleil et avec les artistes/collègues Annie Lalande et Karen White, l’objectif étant de bonifier l’offre d’anglais en faisant des activités créatives et artistiques.

Dans le cadre du programme La Culture à l’école, du Ministère de la Culture et des Communications, Angela et les enfants et jeunes dans les écoles et les centre communautaires réalisent des projets collaboratifs autour de l’art et l’écologie.

https://www.mcc.gouv.qc.ca/index.php?id=3414&tx_culteduc_pi1%5BshowUid%5D=3074&cHash=7c50ef7a97288385f0be010d9fdcd880